mardi 18 février 2014

Lawrence à la rencontre du courage des jeunes swazies



Le patron d’honneur de Carrefour et auteur lauréat, Lawrence Hill, a passé la semaine dernière au Swaziland où il a pu rencontrer les partenaires de Carrefour et constater de visu l’incidence qu’ont le Swaziland Action Group Against Abuse(SWAGAA), Gone Rural boMake et la Family Life Association of Swaziland (FLAS) sur le terrain.

Ce voyage n’est pas le premier que Lawrence effectue avec Carrefour. Pendant les années 70 et 80 il est allé en Afrique à trois reprises en tant que volontaire. C’est au cours de son mandat au Mali qu’il rencontra une sagefemme nommée Aminata. La force et la persévérance de cette femme le marquèrent de manière indéniable. Quelques années plus tard, alors qu’il cherchait un prénom pour l’héroïne de son roman The Book of Negroes, une femme à la volonté de fer ayant beaucoup d’esprit, le prénom d’Aminata s’est imposé d’emblée. Il y a quelques années, Lawrence et Miranda Hill ont instauré le fonds Aminata, une source de financement cruciale pour les programmes de Carrefour soutenant les femmes et les filles d’Afrique. 

Lawrence a partagé avec nous quelques photos et les premières impressions de son voyage.



« Swaziland. L’un des plus petits pays du monde, avec des habitants au cœur bouillonnant. C’est un honneur pour moi de venir ici en tant que patron d’honneur de Carrefour International, afin d’appuyer, à ma modeste façon, la lutte que mènent les filles et les femmes afin vivre leur vie sans être victimes d’agressions sexuelles ou conjugales, et qu’elles puissent se concentrer sur ce à quoi nous aspirons tous : la paix, l’amour, de solides liens avec la famille et la communauté, la poursuite de rêves personnels, un travail et, du moins, un minimum de prospérité. »



Lawrence Hill avec les membres du Club d’autonomisation des filles et de la Carrefouriste Laura Dowling

« Ici, au Royaume du Swaziland, environ un million d’habitants vivent dans ce minuscule pays enclavé par l’Afrique du Sud. En tête, au chapitre des exportations, on retrouve des matières premières : des ananas et du sucre. Et en tête, au chapitre des plus nécessitants : les filles et les femmes, victimes d’abus sur une base régulière dans ce pays avec la plus forte incidence de VIH/SIDA au monde. Je suis frappé par le courage des femmes du SWAGAA et celui des filles qu’elles aident. Chacune d’entre elles témoigne d’un sincère engagement envers ce que tous les êtres humains méritent : le droit de vivre dans la paix, de suivre leurs passions et de se concentrer à bâtir leurs vies. » (Légende : Lawrence Hill avec les membres du Club d’autonomisation des filles et de la Carrefouriste Laura Dowling.)




Lawrence avec les filles de l’école primaire de Ngomane
« Aujourd’hui, j’ai visité l’école primaire de Ngomane au Swaziland, et j’ai eu l’honneur d’être accueilli par une classe d’environ 80 filles qui m’ont chanté la bienvenue à pleins poumons. Ces filles étaient âgées entre six et treize ans. Que de voir leur regard, d’entendre leurs espoirs et de regarder le rêve colorer leur visage était encore plus saisissant, sachant que dans ce pays, une fille sur trois sera agressée sexuellement avant d’atteindre l’âge de 18 ans. Je suis convaincu que c’est le fait d’être membre d’un Club d’autonomisation pour filles soutenu par SWAGAA qui procure tant de courage à chacune de ces jeunes filles. »




Lawrence animant un atelier d’écriture avec les membres du Club de filles
« Première question des médias aujourd’hui : et qu’en est-il des garçons? Pourquoi n’y a-t-il pas de Clubs d’autonomisation pour eux? SWAGAA travaille actuellement sur une initiative pour les hommes, mais il semblerait que chaque fois qu’une discussion à propos des besoins des filles est tenue en public, il se trouve toujours quelqu’un pour détourner la conversation et la recentrer sur les garçons. Les garçons ont des besoins. Tous les êtres humains ont des besoins. Il n’en demeure pas moins que la route sera longue afin de convaincre tout le monde au Swaziland qu’il est essentiel de soutenir les filles puisqu’elles continuent d’être victimes de violence conjugale et d’abus sexuels. » 




« Les filles de l’école primaire de Mpaka ont chanté et dansé avec tout leur cœur aujourd’hui. »




Lawrence Hill à Gone Rural boMake
Lawrence a également eu l’opportunité de rencontrer les femmes de Gone Rural boMake, la branche à but non-lucratif de Gone Rural. Engagé envers la responsabilité sociale durable et les principes du commerce équitable, Gone Rural a su créer un modèle d’affaire qui autonomise les femmes des régions rurales en leur fournissant un revenu de base et en organisant des ateliers de formation.

lundi 3 février 2014

La Semaine du développement international : voilà qui se mérite une place de choix sur nos calendriers!



Avec tant de « journées » et de « semaines » spéciales désignées par les entreprises, le gouvernement et les Nations Unies couvrant la vaste majorité du calendrier, ces occasions sont facilement ignorées, tout spécialement alors que l’intérêt des médias diminue et la lassitude du public augmente. Il est difficile de souligner les journées et les semaines particulièrement importantes puisqu’elles sont un peu perdues dans ce fouillis d’absurdités que sont la Journée du gâteau aux carottes et le Mois national du piquenique (au cas où vous seriez curieux, ces évènements se tiennent le 3 février et au mois d’août, respectivement). Mais pour les Canadiens, la Semaine du développement international (du 2 au 8 février) en est une qui ne devrait pas passer sous le radar comme nous pourrions nous le permettre pour la Journée beurre d’arachide et confiture, par exemple.

Carrefouriste Sarah Landry à APROFES au Sénégal

Il y a vingt-quatre ans, l’ACDI, actuellement le Ministère Affaires étrangères, Commerce et Développement (MAECD), monopolisait toute la première semaine de février afin d’explorer comment le Canada et les Canadiens font une différence sur la scène internationale. Alors que l’avenir des plans du Canada pour le développement demeure incertaine et que le financement diminue, les Canadiens se doivent d’élever le ton et de parler d’une voix claire pour signifier qu’ils appuient le rôle que notre pays et nos ONG jouent pour faire une différence significative et durable. 

Sans le soutien et l’intérêt des Canadiens, les contributions de notre pays en faveur du développement international glissent vers le bas de la liste des priorités. Saviez-vous que 370 millions $ ont été retranchés du budget pour l’aide humanitaire? Voici différentes actions que vous pouvez poser afin que la Semaine du développement internationale (SDI) gagne en notoriété : 



  • Visiter le portail SDI du MAECD afin de soumettre vos photos et témoignages sur l’importance et les réussites du développement international ;


  • Garder votre famille et vos amis informés de l’importance des contributions du Canada envers le développement international.

Ne laissez pas la SDI être délogée du calendrier, faites qu’elle demeure pertinente et que le développement international se maintienne en tête des préoccupations du gouvernement canadien et du grand public!