Au cours des dernières semaines Twitter et plusieurs autres forums de médias sociaux ont été inondés de commentaires soutenant les filles qui ont été enlevées au Nigéria et dénonçant la misogynie sous-jacente aux récents meurtres de Santa Barbara en Californie. Alors que les campagnes #Rameneznosfilles et #YesAllWomen encouragent le dialogue, elles s’inscrivent dans une problématique beaucoup plus grande : la bataille continue pour les droits et l’égalité des femmes.
En kidnappant presque 300 filles, le Boko Haram ne s’attendait probablement pas à attirer l’attention des médias internationaux ou encore de déclencher cette effusion d’appui sur les médias sociaux. Malgré le fait que leur répertoire compte plus de 500 attaques meurtrières au cours des cinq dernières années, peu de mesures ont été déployées pour contrer les actions de ce groupe. Mentionnons, avec regret, le rapt du groupe de jeunes filles chrétiennes qui furent forcées de se marier et de se convertir à l’Islam, survenu l’année passée. À la lueur de ces sombres évènements, l’enlèvement massif du mois d’avril s’inscrit dans la lignée des agissements typiquement associés à ce groupe terroriste. Dans les faits, certains groupes blâment le gouvernement du Nigéria pour son inaction face aux attentats précédents, l’identifiant comme un facteur précurseur de la tragédie de Chibok.
Photo: Facebook/Ramenez nos filles |